Vergèze, petite ville de 5000 habitants située au sud-ouest de Nîmes, tient son nom du provençal « verga » = verge (venant aussi du latin « virga ») et de l’ancien occitan « aize » = aise. Je vous laisse évidemment le soin de traduire vous-même le nom de cette ville, qui évoque une réplique de Depardieu dans un film du fils Blier.

Par une directive en date du 14 avril de l’an dernier (2015) reproduite ici :

Vergeze_1.jpg « Al » m’avait enjoint de suivre le lien hypertexte et d’aller explorer à Vergèze les « remarquables découvertes » d’« archéologie préventive ».

Je m’y pliai hier et voici ce que j’y vis :

1°) vers le sud :

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2°) vers le nord :

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C’était décevant : aucune belle archéologue ne fouillait à la main, comme si, dans l’ordre des préoccupations, les fouilles devaient rester en queue.

Aucun néolithien non plus, pas plus de romain, ni de médiévalien. Seule une excavation d’environ deux cents mètres de côté et deux à trois mètres de profondeur, dont le fond, à toucher de semelle, semblait nivelé de frais. Une route gravillée y circonvolutait. En bordure de la zone, la nouvelle et future ligne de TGV contournant Nîmes et Montpellier et, derrière, la vaste usine des Verreries du Languedoc, actuellement « OI Vergèze » (OI = Owens Illinois), qui fournit en contenants la voisine usine d’embouteillage de Perrier, actuellement « Nestlé Waters ».

J’étais pourtant curieux de voir ces fouilles abandonnées, mais je m’en fus.

Route faisant, je longeoyai l’usine OI,

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puis l’usine d’embouteillage :

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et l’ex-Source Perrier :

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et je gagnai Vergèze, pour en admirer les beautés, non sans m’arrêter un instant au mas Saint-Pastour qui forme un joli hameau que préside une ferme,

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dont les génoises sont quadruple et double :

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et dont l’épi de faîtage, ou « poinçon », est simple :

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À Vergèze, les attractions architecturalo-touristiques sont au nombre de cinq (si l’on exclut le temple de la religion prétendue réformée - RPR, comme disaient nos très-catholiques rois -, ainsi que la gare et le monument aux morts) :

1°) Les restes du four médiéval :

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2°) L’ensemble formé par l’église Saint-Félix (fin XVIIe) et la tour de l’horloge :

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3°) La « lanterne de morts » (ou « lanterne des Maures », ou « cheminée sarrazine ») : c’est une mitre de cheminée édifiée sur la plus vieille maison du village (XIIIe siècle). Au Moyen-Âge, on mettait des « lanternes des morts » dans les cimetières pour guider l’âme des défunts sur leur chemin vers l’au-delà.

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4°) La statue grandeur nature de Pétoulet, le maire de Vergèze de 1959 à 1965, (Maurice Trintignant) et de sa Bugatti 51, par le très officiel sculpteur Christian Maas :

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Vergeze_14.jpg Vergeze_15.jpg Vergeze_16.jpg Vergeze_17.jpg

5°) La géante gidouille (déjà publiée par les Provéditeurs-Éditeurs dans leur invitation à se rassembler le 1er Gidouille 142 chez le Provéditeur-Légat) qui figure un escargot, « Lou Veri », escargot baveux, lent et se nourrissant de merdre, et qui est le sobriquet flatteur des habitants de Vergèze :

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Et puis, mais ça ne compte pas, il y a aussi, en limite nord de la commune de Vergèze, un charmant, petit, vieux et camelin pont enjambant le Rhôny, fier ruisseau de 21 km de long, extrêmement dangereux sous ses airs bonasses (cf. ses débordements d’octobre 1988 et les inondations qui s’en suivirent) :

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Bises.


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