Montfrin
Par D(M)F le mardi 16 février 2016, 18:13 - Lien permanent
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À la demande générale, je vous sers une resucée de balade. C'est celle du jour d'hui. Il y en eut d'autres, mais sans reportage...
Chers,
À la demande générale, je vous sers une resucée de balade. C'est celle du jour d'hui. Il y en eut d'autres, mais sans reportage. C'est que pour faire un reportage il faut quelque intérêt dans le sujet, soutenu par des mots bien pesés et par une sélection affûtée des photos. Or ces trois éléments ne sont pas toujours réunis dans une balade. L'intérêt, par exemple, en cette saison où je ne cours pas les kilomètres, n'est pas toujours au rendez-vous. Et ça s'émousse, l'intérêt. Vous allez pouvoir vous en rendre compte avec Montfrin, ci-après. Les mots , quant à eux, ne se laissent pas toujours émoustiller, surtout quand l'intérêt du sujet n'est pas très vigoureux. Quand à la sélection des photos, c'est parfois au-dessus de mes forces. Ainsi, rentrant le 27 décembre de Paris, j'ai fait halte à Vichy. Eh bien, Vichy, concentré d'un siècle d'architectures extraordinaires (1850-1950), a donné lieu à 320 photos desquelles il m'a été impossible d'extraire une sélection, même d'une trentaine en envisageant 2 ou 3 reportages. Bon, allons-y pour Montfrin. Montfrin, c'est à 10 km d'ici, autrement dit la porte à côté. On y passe souvent. Mais jamais nous ne nous y baladâmes.
Ça commence de façon bien ordinaire, avec des bestiaux :
Et puis il y a des palmiers et des mimosas :
Et même un lampadaire fuchsia :
Mais marchons, marchons... On arrive, en haut d'une colline, à un apié, terme que même Larousse en ligne ignore, mais qui signifie "rucher en pierre".
Ici, dans les murailles d'une ancienne carrière, des habitants du cru, un peu demeurés au demeurant, ont taillé dans la roche, fin XVIIIe-début XIXe, 76 niches à abeilles autrefois fermées chacune par deux portes. C'est le plus grand rucher troglodyte (ou -dytique, au choix) de France. Trop glodyte, certes, mais surtout trop con, car pour récolter le miel, comme les ruches ne se démontaient pas, il fallait presser les rayons, ce qui écrabouillait les alvéoles et pas mal d'abeilles par la même occasion...
Poursuivons notre chemin. Voici un arbre :
et de la vigne poussant dans la rocaille, comme c'est presque partout le cas au sud d'Estézargues :
Plus loin, en haut d'une autre colline, les vestiges d'une tour, ancien silo d'un site pré-romain (askondi) :
et un menhir :
dominent le château :
En redescendant vers le village, il y a des fleurettes :
et un vieux nain usé qui m'en rappelle un autre :
Dans le village, on admire les restes de la commanderie des Templiers, passée ensuite aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, et l'église Notre-Dame-de-Malpas, les deux étant des XIIe-XIVe siècles, et les deux n'étant pas photographiables faute de recul dans la rue. Nous nous contenterons donc de rendre hommage à la Troisième République qui a enfanté cette "Salle de réunions et de conférences". Coincée entre une maison et l'église, elle ne faiblit cependant pas sur la grandiloquence :
L'exemple de cette balade à Montfrin démontre bien qu'une balade dans le coin de par ici ne fait pas forcément un bon sujet de reportage, n'est-ce pas ?
d.